Ségolène Royal pour l'inégibilité
des élus condamnés à des délits financiers
REFORMES
L'association Anticor milite pour la lutte contre les paradis fiscaux, la règlementation du lobbying et la suspension de marchés publics à une entreprise condamnée pour avoir versé des pots de vin. Trois mentions spéciales et un carton rouge. L'association d'élus contre la corruption Anticor a primé les candidats à la présidentielle qui s'engagent en matière de lutte anti-corruption.
Au palmarès: Ségolène Royal, François Bayrou et Dominique Voynet, qui ont chacun souscrit aux treize propositions d'Anticor pour «une révolution éthique».
Les trois candidats s'engagent notamment pour le non cumul des mandats, le renforcement des Chambres régionales des comptes, mais surtout - c'est la mesure phare - pour « l'inéligibilité définitive des élus condamnés pour délits financiers ». « Ils promettent sur les objectifs, mais chacun avec sa méthode », explique Séverine Tessier, présidente d'Anticor et membre du PS.
«Bonnet d'âne» pour Sarkozy
Parallèlement, Anticor a décerné son prix « Bonnet d'âne » à Nicolas Sarkozy. « Il est le seul grand candidat républicain à ne pas nous avoir répondu, par ailleurs, il refuse d'être transparent sur son patrimoine et a recyclé à l'UMP des élus condamnés comme Alain Juppé, Patrick Balkany et Alain Carignon », explique Séverine Tessier. Le « Bonnet d'âne », une élection que le candidat UMP a donc d'ores et déjà gagnée.